EDITO
Nous avons entendu, ces derniers temps, des propos qui ont fait mal au coeur à bien des familles et aux personnes qui les défendent contre vents et marées ! Parce que les familles, quelles qu’elles soient sont sacrées, parce que nous vivons tous autant que nous sommes dans des familles, parce que nous sommes tous issus d’une famille, il y a des paroles et des suggestions sur lesquelles il vaut mieux avoir bien réfléchi avant de les exprimer !
Les familles monoparentales seraient ainsi des familles potentiellement « défaillantes » du fait qu’à priori dans des « études » qui auraient été faites, on recenserait davantage de jeunes « délinquants » dans les foyers monoparentaux et que forts de ce « constat », certains pensent qu’il serait judicieux de sanctionner les parents en leur infligeant des travaux d’intérêt général !
Que de raccourcis pour trouver vite fait, bien fait, des bouc-émissaires aux manquements de nos sociétés ! Quand, à côté de cela, d’autres sources montrent à quel point depuis, en particulier, la dernière crise sanitaire, la santé mentale de nos jeunes, quelle que soit leu situation familiale, en a pris un coup ! Entre inquiétudes par rapport à l’avenir, violences intra-familiales, dépressions et harcèlements, la coupe est pleine ! Nos Ministères de la Famille, de la Santé, de l’Education Nationale et de la Justice devraient s’en préoccuper davantage plutôt que d’envoyer, à la figure des familles, des petites phrases et autres propositions sans fondement et humiliantes !
Concernant les familles monoparentales, une chose est claire et cela se vérifie chaque jour à coup de petites phrases assassines qui blessent encore et toujours les plus fragilisés : Etre une maman solo ou un papa solo c’est avoir, malheureusement, en plus, le poids des préjugés et autres clichés malveillants sur les épaules ! Alors, des familles plus « défaillantes » que les autres, certainement pas ! Plus en difficulté par rapport aux injonctions et exigences de la société, bien évidemment que oui !
Chercher des « fautifs », parmi, de préférence, ceux pour lesquels la vie n’est déjà pas simple, qui subissent le manque de moyens, le manque de soins, le manque de considération, est un peu facile, non ? En revanche, au pays des doits de l’humain et du citoyen, une recherche de vraies solutions donnant aux jeunes et aux familles de l’espoir et des perspectives, serait certainement bien plus efficace. Une recherche sérieuse et respectueuse, menée dans la concertation, au plus près du terrain, dans tous les territoires. Recenser ainsi les vrais besoins, soutenir et donner, parallèlement, du sens aux actions menées, entre autres, par de petites mains associatives.
Nina Ould Ami